La scénographie réalisée occupe les deux galeries d’actualité de la Cité de l’Architecture et du Patrimoine. Elle est organisée en deux séquences. L’officielle, le « IN » la séquence destinée à l’itinérance et le « OFF », plus libre, plus intime, propre à la première représentation.
Le « IN », l’itinérante
Nous avons imaginé une exposition mettant en avant une dimension collective contre l’individualisme dans nos pratiques quotidiennes. Nous avons voulu simuler le meilleur des mondes en imaginant les futurs échanges entre agences : un système d’interdépendances formant un univers chaotique et indomptable. L’amas de bâtons bavards et luminescents crée un paysage d’entrelacements. Il en résulte un gigantesque jeu de mikados, dont chacun correspond à une agence d’architectes ou de paysagistes. Ces barrettes en polycarbonate translucide imprimées des portraits et des projets d’agence, l’ensemble étant rétro-éclairé. Un cadre photographique numérique incrusté fournit des informations complémentaires, intégrant projets, mappemonde et une séquence exprimant le cadre de travail de chacun des lauréats. Le système autorise de multiples implantations pour l’itinérance de l’exposition, lui offrant l’opportunité de se montrer dans plusieurs villes françaises, selon une déclinaison d’assemblage, adaptée à chaque lieu.
L’exposition sera ensuite itinérante dans 10 sites atypiques
Le OFF, le « Désirama »
A l’étage inférieur, nous avons imaginé le « Désirama » un territoire de libre expression offert aux NAJAP 2007-2008. Ces paysages sensibles se projettent sur des surfaces flottantes, se superposent aux passages des silhouettes et révèlent des profondeurs. Suivant les mêmes règles de durée et de format, les vingt équipes NAJAP ont été conviées à réaliser un condensé visuel indépendant, sous leur contrôle artistique, projeté en boucle les uns après les autres, à partir de médias qui intéressent chaque équipe. C’est l’opportunité pour le visiteur d’y découvrir les identités respectives de chacun. Ces immersions révèlent des découvertes, des rencontres, des émotions ou des rêves, ainsi qu’un certain regard sur le monde contemporain qu’habite cette jeune génération. Dans le même espace-temps, une bande-son autonome, elle aussi concoctée par chaque agence, emplit l’espace de compositions personnelles, non synchrone avec les images, à la manière de L’Empire des signes de Roland Barthes ; le texte n’explique pas l’image, ni l’image n’illustre le son. Une invitation au voyage. Multiple et plurielle. Les lauréats ont tout le loisir d’y exprimer leur part sensible, engagée ou revendicative.
