Pour le renouveau des parcours romain et byzantin, nous nous inspirons des trois dimensions du Louvre : le Palais, le Musée et la Cité. Cette vision réinvente le musée comme une cité vivante, où visiteurs et œuvres interagissent dans une scénographie fluide et continue. En pensant le Louvre comme une ville, nous créons des connexions entre les espaces, en intégrant des moments de rencontre et de pause, tout en prenant en compte le phénomène d’hyper-fréquentation.
L’Escale Lapérouse, une escale culturelle et urbaine
Ce nouveau lieu culturel albigeois est un espace à la fois émotionnel et intellectuel, répondant aux enjeux contemporains tout en s’inscrivant dans une continuité architecturale et historique. Le projet s’inspire de l’idée d’une « escale », un point de repère dans l’immensité, une halte de repos et de rencontre, à la croisée de la mémoire et du renouveau urbain.
« Quand les vestiges auront disparu, il restera le musée ». Cette phrase, extraite du programme, est très forte. Elle dit bien les enjeux majeurs de ce projet que sont le souvenir, la connaissance et la transmission de cette histoire commune ainsi que notre devoir de mémoire au-delà de la disparition certaine des vestiges du port artificiel dans un futur proche.
Fruit d’une projection collective et d’un effort colossal déployé durant plusieurs millénaires, l’édification de ces monuments mégalithiques ne peut que nous interroger sur cette capacité à faire société et à être ensemble de nos jours. Elle comporte en elle une véritable générosité dans l’idée même de transmettre et de léguer à l’autre.
Notre projet s’est nourri de ces visites et des notions que nous en avons extraites, telles que celles de sol, de verticalité, de limite, de matérialité, etc. En les abordant sous l’angle de la dualité complémentaire, qui a nous permis de définir des registres architecturaux semblant s’opposer mais qui en fait se complètent, nous avons imaginé un projet à l’architecture directe et aux morphologies contrastées.
Au même titre que l’on parle depuis les années 1950 de « conquête » spatiale, ce vocable peut s’appliquer à l’exploration des fonds abyssaux. Le courage et la détermination des grands explorateurs nous renseigne sur la difficulté considérable que représente une plongée dans les grandes profondeurs. Le nouvel aménagement du pavillon des expositions permanentes de la Cité de la Mer de Cherbourg fait l’écho à cette condition extrême. Notre projet déploie un nouveau parcours du haut vers le bas, dans un paysage en transformation progressive, simulant la descente dans les profondeurs. Dans ce nouveau parcours, nous avons fait le choix d’entremêler contemplation et manipulation et d’alterner approches sensible et ludique. Ici, émotion et curiosité, éveil et compréhension ne font plus qu’un. La fluidité nouvelle des espaces, faite de courbes et de glissements, de larges espaces ouverts et de petites cavités, sera complétée par la force immersive des aménagements comme la grande faille, véritable surprise dans le parcours. Enveloppant la déambulation, les atmosphères lumineuses, les multimédias et les grandes fresques graphiques génèrent les paysages intérieurs de la scénographie.
De par son implantation, son histoire et sa programmation, ce pôle culturel propose des déambulations à la fois urbaines, patrimoniale et culturelle. Son caractère convivial incite chacun à prendre le temps d’y flâner, de chercher et de découvrir, de se laisser surprendre. Un espace que l’on a plaisir à parcourir sans aucune retenue est un espace que l’on s’approprie avec facilité. Afin de ne marquer aucun seuil entre l’espace public et l’intérieur, le sol extérieur se prolonge dans les espaces d’accueil. Le décollement de toiture matérialisé par un ensemble d’épines profondes en plaques épaisses d’acier thermolaqué confère une nouvelle identité au pôle. Plus on s’en approche et plus apparaît distinctement une large brèche horizontale dans la partie droite de l’immeuble. A l’intérieur, la cour-patio constitue l’interface évidente entre les constructions anciennes et l’aile contemporaine. De nombreuses entités programmatiques s’ouvrent sur cet espace central et profitent d’un éclairage ample et indirect.
Il y a à Berlin une limite ambiguë entre nature et artifice, entre géographie et architecture. Selon un certain point de vue, on peut considérer ces reliefs comme des architectures.
Selon ce même principe d’extrapolation, l’immense bâtiment linéaire de l’aéroport de Tempelhof, de par sa morphologie et son échelle, pourrait alimenter ce rapport ambigu entre nature et artifice, entre architecture et géographie.
La parcelle du projet est constituée de trois îlots, chacun étant défini au sol par une composition et un programme propre à lui.
A l’intérieur de la parcelle du projet, les venelles publiques sont surmontées ponctuellement de ponts habités, un principe souvent utilisé dans l’architecture najdi. Les ponts permettent de fédérer les trois îlots à l’étage. Traversant de part en part le bâti et enjambant les venelles, ils créent à l’étage, une continuité programmatique.
L’environnement exceptionnel du Haras forme une richesse patrimoniale qui n’est pas l’apanage de tous les sites. Tels que nous les avons identifiés, les principaux enjeux de la reconversion de l’écurie, concernent la difficulté d’identification du musée sur ce site à haute valeur patrimoniale, la mutualisation de la gestion des visiteurs au sein du pavillon d’accueil, la flexibilité optimale des aménagements scénographiques afin d’imbriquer l’exposition temporaire et le parcours permanent. Face à ces enjeux, la principale notion abordée est celle de la limite. La porosité entre le musée et le Haras impose une évolution de la séquence d’entrée. L’extension est un volume longitudinal et relativement transparent. Elle connecte les deux entités existantes, le bâtiment d’accueil et l’ancienne écurie. Les espaces d’expositions temporaires s’inscrivent au cœur de l’exposition permanente dans l’ancienne écurie, modifiant de manière cyclique les limites programmatiques.
Le paysage environnant est un élément constitutif fort de l’Airborne Museum, car il porte en lui la mémoire du 6 juin 1944. Il participe à la vocation didactique et mémorielle du musée. Nous souhaitons d’avantage en tirer profit, en entretenant un dialogue permanent entre le projet architectural et son contexte, entre la scénographie et le site, entre la collection exposée et ce paysage.
L’écriture porte en elle une dimension intime tout autant qu’un pouvoir d’évocation qui ne se dément pas avec le temps. Ecrire n’est pas un geste anodin. Malgré l’apparition des nouvelles technologies et de la dématérialisation des données, un attachement continue de se créer à l’objet d’écriture grâce auquel on laisse une trace.
Dès lors, comment ne pas être inspiré par la marque Montblanc ? Son histoire est synonyme d’audace, d’innovation et de savoir-faire. Elle continue de s’écrire au fil du temps avec la même élégance. Ses trois fondateurs ont su porter leurs idées jusqu’au bout. La constance avec laquelle leur vision marque les esprits à travers le monde depuis 1906 est frappante.
These proposals are taken from a more global study defining the AlUla master plan, commissioned by RCU (Royal Commission for AlUla) and AFALULA (Agence Française pour le développement d’AlUla). Winner of an international competition, this study carried out in 2020 by a group of designers and engineers, brought together by the landscape designers of the Ter Agency. In this group, Projectiles was in charge of the design of all the typologies and architectural guidelines.
The production presented herein is an extract of this work which synthesizes the architectural research. It is presented here according to two sets: agglomerated typologies, the category « villages » and scattered typologies, the category « Dialogues with the rock ».
The reconstruction of Mosul, a martyred city, must be carried out according to a process that values the role of the citizens in the established process, requiring the reappropriation of intimate and collective territories. The project is a large public space, a breath of fresh air in the midst of great density, a place that is both unifying and unusual, peaceful and lively, intimate and open, at times a place of meditation, at times an agora.
Le projet de l’extension s’inscrit dans un dialogue poétique. Il se définit avant tout comme un jardin aménagé et luxuriant dans lequel une architecture monolithique émerge en son centre.
Au milieu du jardin, l’extension se trouve au point culminant du site depuis lequel on peut voir la tour de l’horloge située en face, au Nord, de l’autre côté de la vallée. Elle aussi, émerge au milieu de la végétation. Un dialogue s’installe à distance.
Sensory Odyssey réinvente l’exposition scientifique en créant l’Expédition Spectacle, un parcours sensoriel grandeur nature au cœur des écosystèmes de notre planète. Conçue pour une déambulation libre des publics à travers plusieurs milieux naturels, l’installation immersive et interactive allie la projection en très haute définition de contenus impressionnants de réalisme avec un ensemble d’effets visuels, sonores et olfactifs pour une expérience intense et complète.
The extension stands out clearly in the urban landscape through its monolithic appearance, without going against the adjoining buildings to which it is attached.
The stone of the old buildings is matched by a textured, strong coloured, roughcast concrete. In a way, the implementation of this contemporary minerality reconciles change and continuity.
Il n’y a pas de corps passif. Le visiteur est constamment sollicité. Soit pour participer activement aux dispositifs, engageant souvent tout son corps, soit pour être en confrontation aux corps exposés des athlètes. L’ensemble des dispositifs est conçu à l’échelle du corps et le sollicite constamment. A l’image d’un stade, l’exposition est fortement éclairée. Une nappe de lumière, blanche et puissante, donne l’identité de l’espace, crée un plafond et amplifie les couleurs.
Ancienne résidence royale, le château de Villers-Cotterêts a subi de nombreuses transformations tout au long de son histoire. Il conserve cependant quelques vestiges de son riche décor d’époque Renaissance. La restructuration du bâtiment a été confiée un l’architecte en Chef des Monuments Historiques, Olivier Weets, et l’atelier projectiles est en charge de tous les aménagements intérieurs ainsi que la scénographie du parcours permanent.
L’architecture de l’exposition Medusa est constituée d’une suite de lieux juxtaposés. Dans une linéarité stricte, le parcours amène le visiteur à traverser des espaces hétérogènes et à parcourir des paysages intérieurs successifs jusqu’à boucler le parcours et revenir au point de départ.
We opted for a strong architectural language to design this salon that can be seen from the street through a huge bay window. At the foot of Montmartre, in the rue des Martyrs, two shops have been added in an isolated building. The roof was demolished and the site excavated conserving the historic walls to create a unified volume for an atypical hairdressing salon.
The team complementary and understanding of the challenges faced by the project management made it possible; to be the winner and, above all to rethink the site of the Rue du Général Buat in Nantes. The purposes of Music and Dance in Loire-Atlantique and the Grand T, open up to the new artistic, cultural, urban and civic practices of its time.
Nous avons été contactés afin de réfléchir à la réhabilitation d’une galerie d’art de 400 m² dans l’enceinte des galeries Lafayette. La particularité de l’espace repose essentiellement sur ses connexions à l’extérieur. Deux entrées différentes mènent au lieu : l’une depuis les Galeries, l’autre directement depuis la rue. L’espace a également une façade vers l’extérieur intégrant des baies horizontales.
Le projet se situe dans la commune de Saint-Jean-de-la-Blaquière en Hérault, à moins de 800m à l’Est du centre historique du village.
L’exposition revient sur les sources du tatouage. Dans les sociétés dites « primitives », issue des mondes orientaux, africains et océaniens, le tatouage a un rôle social, religieux et mystique et accompagne le sujet dans ses rites de passage en l’incluant dans la communauté. À l’inverse, en Occident, on retient qu’il fut marque d’infamie, de criminalité, attraction de cirque (avec le phénomène des side-shows) puis marque identitaire de tribus urbaines. Durant la première moitié du 20e siècle, il a évolué au sein de cercles marginaux, et il est demeuré geste clandestin jusqu’à ce que les médias le surexposent. Aujourd’hui, la publicité ou la mode s’emparent de ses codes. Cette approche géographique et antinomique tend aujourd’hui à disparaître : dans les sociétés traditionnelles, le tatouage perd son exclusivité rituelle ; dans les sociétés urbaines et au style de vie « occidentalisé », son caractère marginal s’efface pour devenir un ornement corporel assez communément partagé.
The garden is composed of three distinct types of layout.
Création d’un atelier de parfumeur à Grasse pour International Flavors & Fragrances
La relation de l’Homme avec le Cosmos est un sujet inhérent à la visite des espaces du planétarium. Abordée de manière transversale, elle en est le fil conducteur : depuis le point où je me trouve, depuis ce qui me constitue, depuis la planète Terre qui me porte, qu’est-ce que je vois et ne vois pas, qu’est-ce que je sens et pressens, par quoi et par qui puis-je apprendre, comprendre et m’approprier cette connaissance ?
D’une grande richesse patrimoniale, l’usine élévatoire est un archétype de l’architecture industrielle du début du 20ème siècle. Son dessin exprime l’idée d’un véritable logotype.
Situé à l’extrémité du quai Joliette 4, le bâtiment est relié au fort Saint Jean par une passerelle élancée. Le visiteur venant du fort atteint les espaces intérieurs en empruntant une rampe périphérique dans la continuité de la passerelle. C’est une véritable promenade entre la terre et la mer que nous avons voulu appeler le chemin méditerranéen.
Il s’agit de la reconversion d’une halle type Baltard. Positionnée entre la station de tramway et les futurs tours de bureaux, elle devient le lieu de passage quotidien de milliers d’hommes d’affaires. La halle interpelle : invitation à la pose, curiosités, obstacles et provocations, tout est bon pour faire ralentir le flux incessant des passants presses. Les vitrages de la toiture sont imprimés d’un envol de papillons. Symbole de la préciosité de la vie et du temps qui passe vite, les papillons provoquent les travailleurs quotidiens.
Symbole de la folie destructrice nazie, la gigantesque coupole d’Helfaut, monstre de 55000 tonnes, est un des plus importants vestiges de la seconde guerre mondiale. En 1997, ce lieu singulier a été aménagé en musée de la deuxième guerre mondiale du Nord-Pas-de-Calais.
La grande dimension est selon nous le meilleur moyen de contenir une prolifération, d’apparence confuse, d’éléments programmatiques diversifiés. Ces superpositions programmatiques seront lisibles par tous au travers d’une esthétique de l’accumulation, assemblant des éléments de différentes époques, à l’instar de ce qui est visible dans l’architecture sacrée. Par ailleurs, la hauteur confère de la visibilité au bâtiment et par extension de la lisibilité au programme ambitieux de ce projet.
L’interdépendance entre les différentes échelles, territoriale, locale et architecturale, comme facteur de connexion. Le temps comme facteur de gestion à travers l’implantation d’un boisement dense qui établira des relations avec son environnement plus ou moins proche et connectera le site au réseau départemental des espaces boisés. Ce boisement est une intériorité capable d’accueillir et de fédérer une diversité architecturale et programmatique.
Nous envisageons d’occuper la totalité du site disponible. Cette occupation au sol limite la hauteur de l’équipement et nous permet d’éviter les phénomènes d’encaissement et de vis-à-vis. Sans être un sol, la toiture définit un nouveau niveau de référence pour le cœur d’îlot. Cette toiture se déforme générant une topographie qui intègre les différents espaces et ménage des éclairages zénithaux, des vues latérales ainsi que des possibilités de prise et de rejet d’air. La toiture ne constitue pas seulement un abri pour les espaces intérieurs. Elle (sup)porte un jardin d’herbes qui semble se faufiler et occuper les différents interstices de la parcelle. Ce jardin n’est pas praticable mais offre à l’ensemble des habitants du cœur d’îlot la possibilité de vivre dans un milieu naturel.
Le projet offre une diversité de typologies de logements et chaque maison est pensée de manière à permettre un agrandissement spatial facilement adaptable au développement familial.
Cette extension accueillant un atelier d’artiste, est implantée à l’extrémité de la parcelle. L’implantation du projet résulte de la synthèse des nombreuses contraintes techniques et administratives : l’état du sol et le respect des règles urbaines (emprise au sol limitée, recul imposé par rapport au bâtiment existant et les règles liées au gabarit). Ainsi, le volume obtenu est le maximum possible constructible.
Pour la requalification des Berges de Seine, nous proposons un ensemble d’architectures composées de terrasses superposées, en débord depuis le quai haut sur le quai bas, parfois sur la Seine. Paris est l’une des villes les plus denses de l’Europe. L’espace de la Seine se présente comme une bande de décongestion. L’agitation urbaine se dilue dans l’immensité horizontale.
Le silo à grain de la ville du Louvres est une structure architecturale singulière. C’est un monument involontaire hors d’usage. C’est un espace de paradoxe, au centre de la ville mais à l‘écart des habitants. Attrayant par sa grandeur et son esthétique, repoussant par sa massivité et son silence inquiétant. Le projet renverse la perception du silo en deux interventions : En exploitant sa structure architecturale évidée partiellement pour une promenade urbaine insolite verticale ; En abritant dans la seconde partie du bâtiment, une pépinières de micro-activités associatives et un restaurant coopératif, afin de populariser et « démonumentaliser » l’architecture par de nouveaux usages.
Le projet architectural de restauration de l’Hôtel de Biolley commence par une démolition ciblée de toutes les constructions et ajouts réalisés à de fins spéculatives aux XXème siècle. La section Beaux-Arts était initialement prévue dans le bâtiment existant de la carrosserie, pour les raisons précitées, nous proposons qu’elle soit abritée dans une nouvelle construction placée en fond de parcelle.
The imprint of man shapes the landscape and the landscape changes human nature. These two movements of reciprocal influences define the way in which the sequences are set out.
Le concept scénographique de la première séquence tend à représenter le foisonnement artistique et créatif de la période par la mise en place d’un dispositif paysager associant l’idée d’une forêt constituée de troncs lumineux à une série de maisons en bois dites « Datchas », disséminées sur l’ensemble du territoire de la zone. Le concept spatial de la seconde période est double. Deux espaces se suivent. L’un à l’aller, « l’idéal soviétique », est un long corridor solennel axé vers une grande projection représentant une propagande de la glorification stalinienne.
La bande dessinée traduit le désir de l’homme à inventer des mondes parallèles, imagés et imaginaires, portant un regard parfois critique, sur notre réalité. En associant la richesse du verbe au pouvoir expressif du dessin, la bande dessinée devient un médium puissant. Politique au sens de polis, le territoire artistique de la bande dessinée est éminemment lié à celui de la ville.
La surélévation se décompose en deux volumes distincts. Le premier, d’une hauteur de 7 mètres correspondant aux futurs 2e et 3e niveaux de la maison, est implanté à l’alignement sur rue. Ce volume regroupe deux niveaux de chambres à coucher (deux par étage). Il s’adosse contre l’immeuble en R+4 du numéro 20 de la rue Thibouméry et prolonge d’une certaine manière son niveau d’acrotère.
Miles Davis, dont la popularité excède le simple public des amateurs de jazz, s’impose comme l’un des grands maîtres du silence, usant perpétuellement d’une certaine classe et de décontraction comme fondements de son style. Toujours là où l’on ne l’attend pas, il ressent le besoin impérieux de s’éloigner de ses objectifs à partir du moment où il trouve les moyens de les atteindre.
Aujourd’hui, l’architecture des tours est un champ d’expérimentation à part entière, dans le domaine énergétique : membranes capteurs, panneaux solaires, contrôles des fluides, diffraction de lumière, effet luciole, éclairage monumental pour la ville, etc. : les tours sont de véritables supports pour des expériences de captations et de diffusions énergétiques.
Pour la première fois au Musée du Quai Branly, une exposition occupe la totalité des 2000 m2 des espaces d’expositions tempo- raires et s’ouvre totalement sur le jardin du musée instaurant un dialogue fort entre le dehors et le dedans. L’exposition présente des œuvres d’art et des documents qui montrent de manière chronologique les relations entre le jazz et les arts graphiques à travers tout le XXe.
Développer Paris-Plage sur le bassin de la Villette est l’occasion de « marcher sur l’eau ». La proposition scénographique développe une série de plateaux flottants que nous avons appelés « les îles du désir » en hommage à Wim Wenders. Les quais de Seine près de La grande bibliothèque s’impose par ses tours et son escalier monumental visible depuis les bords de Seine. On entend parfaitement la circulation de la voie rapide de l’autre côté de la Seine et le mur du parc de Bercy réfléchit le bruit des voitures. L’analyse de ce 2e site « Histoires d’ombres » nous conduisent à proposer une scénographie structurante, dont l’échelle des éléments est proportionnelle à ceux du site. Il nous amène également à diversifier l’aménagement en créant des zones protégées et intériorisées afin qu’on puisse s’isoler de l’agitation extérieure.
Une des principales caractéristiques du projet est de préserver au maximum le caractère de la construction existante, tant au niveau de ses façades (en briques ou en enduit) que de sa toiture (en tuiles romaines dite « canal »). L’extension est dissimulée derrière l’existant. Elle se révèle comme une surprise. Cette implantation offre également une vue dégagée sur le paysage aux « pièces de jour » (cuisine, salle à manger, salon) situées dans la construction neuve. L’entrée est située dans un entre-deux : un espace vide entre l’existant et l’extension.
Le principe est d’offrir un espace vide, horizontal, pérenne. Dégager dans la topographie du terrain, une excavation simple où viennent se disposer les « boites » du programme. Elles s’empilent dans le temps. Cette accumulation encore inconnue définit une partition évolutive : les ajustements, les additions, les modifications programmatiques… Jusqu’à l’explosion verticale, jusqu’à pousser le toit, jusqu’à changer le profil de l’architecture. Variable verticalité. Le choix d’un musée évolutif, le choix de ne pas fixer les formes futures du bâtiment, c’est considérer que c’est du cœur, du « milieu » que tout pousse. C’est s’articuler autour d’une pensée de la discrétion.
L’environnement exceptionnel du Haras forme une richesse patrimoniale qui n’est pas l’apanage de tous les sites. Tels que nous les avons identifiés, les principaux enjeux de la reconversion de l’écurie, concernent la difficulté d’identification du musée sur ce site à haute valeur patrimoniale, la mutualisation de la gestion des visiteurs au sein du pavillon d’accueil, la flexibilité optimale des aménagements scénographiques afin d’imbriquer l’exposition temporaire et le parcours permanent.
L’exposition inaugurale du musée de l’Homme « Chroniques d’une renaissance » est une introspection en trois volets. L’histoire du nouveau musée depuis sa fermeture en 2009, celle de ses origines et de sa collection, et enfin, celle à venir, sous forme d’un abécédaire évoquant les futurs thématiques à aborder.
L’ensemble du parcours de l’exposition est immergé dans une profusion vertigineuse et colorée d’illustrations des espèces naturelles. Elles sont à différentes échelles, entre le réel et l’imaginaire, imprimées sur des panneaux découpés suivant leurs formes.
L’espace est construit selon une logique territoriale. Centré sur un troupeau de bovin. Quatre parois périphériques et autonomes définissent la « Time Line » de l’exposition. Elles présentent de manière chronologique l’histoire de l’agriculture au Texas et intègrent des graphiques, des niches d’objets, des écrans, des pistes sonores et des ouvertures visuelles ponctuelles vers l’espace central.
L’intervention architecturale que nous proposons propose une forme de continuité plutôt qu’une rupture. La confrontation esthétique que nous mettons en place permettra aux différents éléments de se valoriser mutuellement. En nous inspirant des proportions volumétriques et des gabarits existants, nous avons choisi de remettre en cause la demande initiale en disséminant le programme dans deux petits bâtiments distincts à l’expression plus contemporaine.
Située dans Paris, mais de l’autre côté du boulevard périphérique, la parcelle du projet est à la charnière entre deux territoires antagonistes. Comment dès lors concilier la fragilité des personnes accueillies et la brutalité du site, en créant une oasis de paix et de tranquillité au bord du Périph’. En bref… le grand écart.
Tout a commencé avec d’une part ce plafond tramé et ses lumières bleu électrique et d’autre part cette référence immédiate, image mentale imprimée depuis l’enfance : Tron qui emprunte les codes esthétiques des premiers jeux dont l’univers graphique pourtant épuré et minimal, dégage une force extraordinaire.
Selon les historiens Horden et Purcell, la fragmentation en “microrégions” de l’espace méditerranéen a joué un rôle essentiel dans les interactions qui se sont exercées en Méditerranée au cours de l’histoire. Leur thèse s’énonce en trois mots : « Diversité dans l’unicité ».
La décongestion de l’entrée principale du musée du Louvre : retrouver une identité muséale
L’idée de profondeur est omniprésente à différentes échelles de l’intervention scénographique. A l’échelle du paysage, le refus de cloisonnement spatial renforce la profondeur de champ des points de vue des visiteurs. L’omniprésence de l’horizon dans les paysages scénographiques renforce considérablement la profondeur des espaces. Enfin, à l’échelle du corps, la profondeur s’inscrit dans la constitution des enveloppes du mobilier scénographique.
La scénographie propose une mutation progressive des rapports triangulaires entre le visiteur, le contenu et le contenant, à travers les trois étapes successives de l’exposition. De contenu essentiellement sculptural, l’espace conjugue les rapports au corps. La première séquence propose d’exposer les objets sur des grandes plaques lumineuses décollées du sol. Le visiteur, entouré par ses plaques, sillonne l’espace et découvre un trésor unique exposé de façon chronologique : Il entreprend alors « la marche du temps ». Le corps, les sculptures, le sol … le désert … l’horizon.
L’espace d’exposition Mobilité est un espace ouvert. C’est un territoire que le visiteur identifie non pas par ses limites mais par la familiarité formelle de ses composantes et par le sol sur lequel reposent l’ensemble des dispositifs. C’est un espace fluide. Il serait à l’image de boules de flipper décrivant des mouvements browniens et rebondissant d’un dispositif à l’autre. Le mouvement des visiteurs est mis en scène comme la composante majeure de la scénographie. Nous avons alors nommé cet espace : « Le Flipper ».
La création artistique au sens large peut être appréhendée comme un jeu ouvert et complexe au sein duquel ont lieu des échanges incessants et réciproques entre les différentes disciplines.
L’église Saint Laurent fait partie de ces lieux intemporels. La juxtaposition clairement identifiable des strates de constructions historiques procure une émotion unique et singulière. Il y a ici une cohabitation entre le 6ème siècle, 8ème siècle, 12ème siècle et le 20ème siècle.
Le projet scénographique fait corps avec l’architecture. Il propose des dialogues constants entre l’intérieur et l’extérieur par des repères visuels. Les sols de l’extérieur se prolongent dans les interstices de l’intérieur, créant parfois de riches ambiguïtés entre le dehors et le dedans.
La crèche Les Petits du Canard est implantée au rez-de-chaussée d’un immeuble d’habitation récemment réhabilité. Elle se décompose en deux parties distinctes reliées par une galerie de circulation longitudinale.
Cette opération, située en plein coeur du quartier de La Muette dans le 16e arrondissement peut à première vue sembler surchargée de prescriptions et de normes à respecter. Les contraintes sont en effet très nombreuses. Il s’agit pourtant d’un projet singulier que nous souhaitons, porteur de sens.
Claude Langmann, dit Claude Berri réalisateur, scénariste, producteur et acteur français ; il est surnommé « le dernier nabab » ou « le parrain » du cinéma français et est considéré comme l’un des grands réalisateurs (Tchao pantin, Jean de Florette/ Manon des sources, Je vous aime) et et producteur de films (L’Ours, Bienvenu chez les Ch’tis…). Il a également été président de la cinémathèque française de 2003 à 2007. Claude Berri était aussi un amateur averti d’art moderne et contemporain, auquel il a consacré l’Espace Claude Berri à Paris…
Suite à une étude de définition, nous avons proposé un marquage lisible du parcellaire existant en lanières, à partir duquel s’interpénètrent des zones de repos plus ou moins ombragées. L’ancienne friche désignée espace vert par les habitants du quartier, sera aménagée sur le principe des jardins participatifs. La galerie est un espace bâti en retrait de l’alignement, dont le toit est une dalle de béton percée de vitrages colorés. La toiture est végétale. La galerie peut accueillir différentes activités ainsi que des constructions temporaires à l’occasion de fêtes, d’expositions, de projections. Elle est à la fois une bande active et un seuil que l’on peut traverser pour aller sur la grande pelouse, au cœur de l’îlot.
Les Ateliers des Capucins de Brest dépassent l’échelle architecturale. C’est un territoire, une forme de ville close, quand bien même couvert.
Au même titre que l’on parle depuis les années 1950 de « conquête » spatiale, ce vocable peut s’appliquer à l’exploration des fonds abyssaux. Le courage et la détermination des grands explorateurs nous renseigne sur la difficulté considérable que représente une plongée dans les grandes profondeurs.
Le MUZA, musée national des Beaux-Arts de Malte, est en mesure de devenir un espace public hybride du fait de sa position dans la ville, de son échelle et de sa morphologie. L’enceinte patrimoniale qui a traversé les siècles serait le support d’une promenade urbaine insolite, permettant la détente, l’observation, la compréhension d’un territoire.
L’ancien site du Haut Fourneau dit « U4 », situé à Uckange, a été investi en 2007 par l’œuvre lumineuse et monumentale de Claude Lévèque. Aujourd’hui les collectivités territoriales lance un nouvel aménagement du parc prenant en compte son histoire industrielle et artistique et axé sur les cultures expérimentales.
A Pärnu, neuf structures flottantes seront amarrées au quai durant la saison estivale. Ce sont des coques en béton surélevées de structures amovibles en aluminium supportant une double paroi gonflable en toile armée. Tout l’espace est ainsi libéré afin d’accueillir un maximum de manifestations : exposition, concert, cinéma, etc.
Un musée, c’est un espace de rassemblement de forces créatives. C’est un milieu où cohabitent une somme d’idées et de pensées, concrètes ou abstraites. C’est un paysage d’archipel émergeant de l’horizon, ou bien l’inverse, des clairières de forêt, où chacune préserverait un inattendu.
La mise en adéquation du programme développé à plat avec un bâtiment sur deux niveaux longilignes, nous a fait engager à ne pas travailler uniquement en plan mais de considérer le volume dans son intégralité.
L’île Seguin est un territoire à part entière. Y implanter un bâtiment de 500 m2, goutte d’eau dans la mer, interroge sur la pertinence d’une approche contextuelle urbaine.
Nous ne pensons pas qu’il faille appréhender l’extension d’une architecture historique, comme une injonction au mimétisme, à la pure reproduction ou sacralisation patrimoniale d’un site. Bien au contraire, Il est question de dialectique architecturale entre l’historique et le contemporain.
Aujourd’hui, la ville se compose et se recompose sur elle-même plus qu’elle ne s’étend. L’histoire de nos cités est nourrie de l’histoire des édifices qui les structurent. Dans une démarche de réhabilitation du patrimoine bâti respectueuse de l’architecture existante, il s’agit ici de trouver le bon équilibre entre valorisation du patrimoine, respect des usages des différentes entités et intervention à moindre coût. Ce postulat de départ sous-tend une démarche globale et cohérente qui nous a accompagné tout au long de la définition progressive du projet.
Le projet s’inscrit de manière tout à fait volontaire, dans la promotion d’une mixité intergénérationnelle entre les différentes classes d’âge présentes sur le site. Le dialogue entre les deux opérations en cours et la qualité des espaces extérieurs, lieu possible de rencontres, contribueront à atteindre cet objectif.
Le parvis, la promenade, la place, la cour, constituent des typologies classiques d’accroches urbaines d‘édifices culturels. Nous souhaitons faire évoluer le statut de ces espaces associés en les intériorisant. En guise de parvis, un jardin situé en contrebas du Ring s’inscrit dans la continuité du hall. Prolongeant visuellement le niveau de sol de la contre-allée, une grande ombrière protège cet espace. Puis, en hauteur, le bâtiment présente une variété d’espaces extérieurs accessibles aux visiteurs, renforçant la sensation de fusion entre la MAC et son environnement.
En écho à la discontinuité urbaine existante, l’implantation des constructions, faite de morcellement et de porosité, se caractérise par des décalages et des soulèvements, maintenant des perspectives sur les coteaux, tout autant que des vues transversales entre l’espace public et l’intérieur du site, entre les parkings et les espaces paysagers.
Soucieux de l’environnement dans lequel s’implante ce projet, nous avons cherché à intégrer le caractère spécifique de ce site comme une composante majeure de notre conception architecturale.
La conservation de la halle SERNAM ouvre largement le débat sur la question du sol de la ville et de sa topographie. Continuer à édifier la couverture des voies ferrées au-delà de l’Avenue de France, nous semble préjudiciable à la nécessaire continuité à assurer entre les quartiers.
Le métissage est l’enfant de la modernité. Il est désormais au cœur de la société. Il est dans le peuple, dans les maisons, dans le langage, dans les pratiques. Souvent nous n’avons même plus la conscience de sa présence. Cette exposition est l’occasion d’identifier les ingrédients du métissage afin de dévoiler un mécanisme, celui entre autres de la modernité.
Nous avons décidé « d’ouvrir le lieu vers le monde » en positionnant comme interface un espace à la programmation ouverte, un lieu où peuvent se dérouler toute une série d’événements marqués par l’actualité, comme la première page d’un quotidien : expositions, conférences, activités pédagogiques, débats, rencontres, vernissages, etc.
L’immigration est un phénomène de mouvements de populations. Elle est une histoire sans fin. A priori une exposition permanente semble être contradictoire avec la nature même de l’immigration. Que peut-on alors considérer comme évolutif dans cette exposition permanente ?
L’espace des arts graphiques que nous avons conçu est un espace qui se distingue des autres parties du musée d’abord par son contenu. C’est un lieu insolite où sera regroupé un ensemble de pièces hétérogènes. C’est un espace de curiosités, d’anecdotes illustrées, de délires et d’imaginations exprimées avec parfois une simplicité enfantine. Les œuvres de l’espace des arts graphiques invitent le visiteur à se rapprocher.
Le paysage du bocage se distingue par un découpage du sol particulier. Les surfaces des parcelles, résultant de l’exploitation agricole, définissent une unité de mesure du territoire. Ce projet est pour nous l’occasion de réinterpréter cette unité agraire en volume. Le site d’étude de Flers est une parcelle fortement enclavée.
La Maison de l’Algérie – Cité Internationale Universitaire de Paris, c’est la rencontre et le métissage des « cultures du Monde » autour d’un Parc, le tout formant une porte entre Paris et la banlieue. Construire la Maison de l’Algérie sur un tel site revêt pour nous une symbolique particulièrement puissante. Nous nous inscrivons pleinement dans la philosophie avec laquelle la CIUP aborde le projet : la recherche d’une architecture contemporaine emblématique réaffirmant et renouvelant explicitement, les idéaux originels de la Cité Internationale Universitaire de Paris.
Cette exposition présente un point de vue sur les comportements de l’homme face à son environnement. Elle développe une méthode pour mesurer la trace de l’homme sur la planète l’empreinte écologique. Elle propose des solutions alternatives pour diminuer l’empreinte des activités humaines, parmi lesquels, le développement de services pour ralentir la consommation. Il s’agit alors d’exposer un discours actif.
Des corps sensibles dans une densité végétale
As imagined by the client owners, the bookshop-boutique of the Musée du Quai Branly extends far beyond its original function. It offers visitors a wide and diversified range of books, while fulfilling its primary vocation as a place to sell books and related products. This heterogeneity requires a strong and specific spatial identity that unifies and federates the diversity of objects.
Ce projet constitue un véritable renouvellement de l’identité, du statut et du fonctionnement de la station de bus du Château de Vincennes. En tant que la première Ecostation de la Ville de Paris, ce projet nous a fortement interrogé sur la démarche à adopter. Cette opération va en effet marquer une nouvelle étape dans l’évolution de ce site hybride et singulier, entre la ville et le bois.
La mission consiste à aménager un espace de repos et de détente au cœur de la zone administrative de la philharmonie de Paris.
Dans le cadre du concours pour la conception et l’agencement de mobilier design et multimédia dans les espaces d’accueil et de médiation du Louvre à Paris, nous avons demandé à Joachim Le Pastier, entre autres critique aux Cahiers du Cinéma, de collaborer en écrivant « Trois fictions pour le Grand Louvre ».
Il s’en est fallu de peu ! Rendez-vous compte, construire une cité dans le quartier de la Muette, qui avec le temps deviendra un dangereux coupe-gorge à kärcheriser. Sans une mobilisation de tous les instants de courageux riverains, la situation serait à n’en pas douter devenue invivable dans ce havre de paix situé non loin de la place du Trocadéro. Mais de quoi s’agit-il au juste ?
« Habitation poétique » est une cartographie poétique de l’Algérie, conçu par le poète Michaël Batalla, à l’occasion du Concours de maitrise d’œuvre réalisé par l’atelier Projectiles pour la construction de la maison de l’Algérie sur le site de la Cité Internationale Universitaire de Paris. Les poèmes inscrits sur des mosaïques, sont disséminés dans l’ensemble des chambres étudiantes. L’animation ci-contre explique la démarche du poète.
Ce projet de l’artiste Eric Stephany était intégré au rendu de la proposition architecturale dans le cadre du concours pour l’aménagement de l’exposition permanente “Repères”, de la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration.
« Paysage Maintenant » est une installation vidéo réalisé par Michaël Batalla et Pascal Valty, d’après une idée originale de Michaël Batalla et Reza Azard. Cette vidéo, proposée à la Cité des sciences et de l’industrie dans le cadre de l’exposition « Changer d’ère« , explore un univers d’horizons sur lesquels se superposent des lignes poétiques.
Projectiles est invité par l’École nationale supérieure d’architecture de Versailles à participer au projet « Sémantique parallèle*, glossaire prospectif d’architecture » qui a fait l’objet d’une exposition à l’école et d’une publication.
L’atelier est invité à proposer une installation artistique pour la triennale de l’Estuaire, manifestation estivale d’art contemporain créée par l’équipe du Lieu unique à Nantes.
Comment appréhender le musée de Lodève ? Les photos figent ce projet que l’atelier Projectiles voit comme une expérience à vivre. Le musée de Lodève, restructuration et extension (2011-2018) est un film de 3’50 mn qu’elle développe et qui est réalisé avec José Alcala.
Dans le cadre d’un projet de monographie, Projectiles demande à l’auteur Rafaël Magrou de travailler à la définition de l’atelier Projectiles.
Le Lieu Kimméridgien doit devenir un lieu polyculturel et intergénérationnel et accueillir de nombreux visiteurs au sein d’une simultanéité d’activités. En mettant en récit le collectif, l’intergénérationnalité. Sa relation au territoire est fondamentale et nous souhaitons le rendre parfaitement lisible dans son contexte.
Le musée d’histoire maritime de Saint-Malo est conçu comme « un musée dans les airs », un musée-belvédère, une icône-observatoire. C’est un nouvel emblème au cœur de la cité qui s’étend sur un site multiple. La muséographie conçue par Projectiles dialogue avec l’architecture de Kengo Kuma and Associates et son territoire immédiat et lointain. Elle déploie la collection selon une graduation d’ouverture vers la ville, de haut vers le bas, du plus ouvert au plus immersif.
Depuis l’angle avec la rue de Tolbiac, on distingue un bâtiment en R+5 dont la partie supérieure effectue une rotation vers l’intérieur de la parcelle. Plus on avance vers la parcelle et plus on perçoit les deux derniers niveaux implantés suivant deux retraits successifs non parallèles au plan de façade inférieur. Les percements sont larges et hauts. Leur implantation s’inscrit d’une certaine manière en continuité avec celle des immeubles alentour.
Lancement d’un vaste programme de restauration et de modernisation, ou comment gérer un nombre croissant de visiteurs sans pousser les murs ?
Concevoir la scénographie d’un tel musée est une expérience originale. Au delà de la dimension esthétique et visuelle de son contexte étroitement lié à l’univers du luxe, la dimension poly-sensorielle du parfum convoque une médiation inédite dans le monde de l’expographie. Le parcours tel que nous l’avons envisagé regroupe une somme d’expériences uniques dont certaines ont été conçues et formalisées ex-nihilo selon une première phase de conception qui a consisté à décrire et spatialiser des situations insolites sans avoir défini l’environnement architectural.
Évoquer la Modernité et la propagation de ces idéaux à Venise, qui plus est au sein d’un bâtiment comme le pavillon français à l’architecture si particulière, nous interpellent forcément en tant qu’architectes et scénographes. Cette présentation pose la question de l’identité mais aussi de l’impact de la représentation française au cours de cette 14ème biennale.
C’est l’histoire des cowgirls depuis ses origines à nos jours où cette notion s’élargit et se définit à travers des femmes qui ont contribué au progrès de l’Ouest américain. Inscrit au cœur du quartier culturel de Fort-Worth, l’institution voisine quelques chefs-d’œuvre architecturaux dont Le Kimbell Art Museum de Louis Kahn, l’Amon Carter Museum de Philip Johnson et Le Modern Art Museum de Tadao Ando.
Le projet s’inscrit dans la vallée de la Vézère, nommée « Vallée de l’Homme » grâce à sa richesse en gisements préhistoriques. La grotte de Lascaux, située dans la colline homonyme, près du village de Montignac, représente le plus emblématique des sites préhistoriques de la région. L’emplacement du projet se trouve aux pieds de la colline.
La scénographie séquencée en plusieurs chapitres dont le point commun est le désir d’émerveiller, est associée à l’audace de la compagnie théâtrale UBU dirigée par Denis Marleau, une animation audiovisuelle des visages d’une trentaine de mannequins. Des vidéos projetées « parlent » et plongent les visiteurs dans une dimension multimédia hors du commun.
Inventer de nouvelles relations à partir de situations existantes, faire éclore une dialectique architecturale entre différentes époques : est-ce cela être contextuel ? Sans doute, si du moins l’on se réfère à la racine latine du mot, contextere, qui signifie « tisser des liens ». La tension entre ancien et nouveau, entre patrimoine et architecture contemporaine, peut alors s’avérer fascinante.
Toute la démarche du projet pourrait se résumer à cette recherche d’un vernaculaire contemporain, d’une architecture qui a prise avec le quotidien, qui accueille les usages les plus ordinaires, qui spatialise les rythmes humains.
Here, spatial history has been written layer after layer… with a new one to come.
Bien que présent dans son environnement, le projet n’est pas ostentatoire. L’unicité de son revêtement traduit notre volonté d’apporter à l’ensemble un caractère d’élégance et de sobriété ; elle est aussi le moyen de contenir une diversité typologique de logements.
En mai 2009, nous avons été contactés par MD. C’est un menuisier. Un homme curieux, avec un esprit ouvert. Collectionneur d’art, passionné de bateaux à voile, il nous a confié la maîtrise d’œuvre d’un ensemble de bureaux en extension de son atelier.
La scénographie des Albums des Jeunes Architectes et Paysagistes (AJAP, anciennement NAJAP), est confiée à chaque édition, à l’un des lauréats de la cession précédente. C’est ainsi que Projectiles, lauréat des NAJAP cession 2005-2006 a été désigné pour concevoir le projet 2007-2008.
Les qualités morphologiques du site sont indéniables. L’implantation morcelée des constructions génère une série d’entre-deux particulièrement intéressants pour la conception des nouveaux espaces de l’Ecomusée.
La nouvelle entrée de l’Ecomusée s’expose davantage sur la ville, en invitant à y pénétrer de manière plus évidente. Cette extension plus visible marque également l’apparition d’une nouvelle identité architecturale sur le site, symbolisant le renouveau de cet équipement.
Les constructions neuves bénéficient du même traitement architectural et privilégie la transparence de leurs enveloppes. Cet apport contemporain et contrasté par rapport à l’unité minérale du site permettra aux différentes constructions de se révéler mutuellement.
La forte minéralité du site fédère l’hétérogénéité bâtie des constructions : elle agit comme un liant structurant. Les parois extérieures de l’extension font corps avec le tissu urbain. Epaisses et enduites de manière artisanale, elles lui confèrent une identité catalane forte. Dans cet environnement très dense, le musée semble quelque peu engoncé et manquer de lisibilité. Une séquence contemporaine et plus transparente a été sobrement intercalée au sein de la continuité minérale des façades. Depuis l’avenue Georges Clémenceau, les espaces du musée sont désormais visibles. L’extension fait signal et contribue à marquer d’avantage la présence de l’art dans la ville. Le principe de diversité morphologique des espaces d’exposition a également été poursuivi dans l’extension de manière à prolonger ce qui constitue intrinsèquement l’ADN du musée.
Les datas sont indispensables à l’homme moderne mais sont pour la plupart invisibles. Elles sont innombrables et non quantifiables. Face à cette complexité, nous avons choisi une posture radicale et à fort potentiel émotionnel. Un parcours où le visiteur se trouve propulsé dans le monde parallèle et infini de la donnée. La pièce est tapissée de toiles miroirs créant un horizon infini, un espace insaisissable. Au centre, une seule écriture : des tables aux plateaux lumineux de mêmes dimensions, organisées en système orthonormé selon une trame lisible. Cet ordonnancement se prolonge dans l’abîme des miroirs parallèles, à l’image de l’installation d’Andrea Branzi, “le monument infini”.
La mise en scène de l’espace principal emprunte l’image d’une forêt dense où les différentes séquences de l’exposition sont nichées dans des cavités, à l’intérieur de poches lumineuses. Le visiteur glisse le long des parois souples et courbes, constituées d’alignements de cordes suspendues. La vision en profondeur se fait au travers de faibles interstices. Les images brouillées de loin, sont offertes au visiteur, une fois les parois franchies. L’espace global est entouré d’une paroi d’images en mouvement qui projettent leurs lumières colorées sur les lignes verticales et torsadées du cordage. Ainsi, les différentes séquences de l’exposition, la forêt, la célébration, la plage, la ville et le foot ont chacune une atmosphère lumineuse et sonore propre qui se mêle partiellement dans l’espace interstitiel central. Pour renforcer la dimension commune de cet espace, une sonorité propre sera créée entremêlant subtilement les 5 atmosphères spécifiques. Dans la galerie, des amas cordes colorées aux couleurs des jeux de Rio, forment des pains de sucre suspendus tête-bêche. Ils délimitent des espaces thématiques.
Une longue fresque vidéo se déploie en périphérie du parcours. Elle est composée de nombreuses images de compétition (fixes et animées) issues de différentes époques. L’ensemble des sources est mis à la même échelle afin de sentir l’existence d’un continuum. Une paroi sombre et réfléchissante fait face à la grande fresque lumineuse qui semble se dédoubler. Le visiteur est ainsi plongé au cœur de ce dispositif. La visite de l’exposition devient une expérience poly-sensorielle. Cette peau rigide, que l’on peut traverser en différents points, renferme des alcôves. Ces poches d’atmosphère feutrée, présentent l’envers du décor et décortiquent les modalités ayant conduit, J.O. après J.O., à la fabrication des images. Une grande liberté caractérise la composition de ces espaces intérieurs ; leurs formes courbes et accueillantes favorisent une certaine intimité avec les contenus présentés et les dispositifs interactifs.
Le musée Lorrain de Nancy possède une collection d’une grande diversité quantitative et qualitative, typologique et artistique. L’une des stratégies majeures du schéma directeur que nous proposons consisterait à placer le musée au cœur d’un réseau d’institutions lorraines afin de fédérer et renforcer la cohésion de l’offre culturelle de la région. Le musée Lorrain serait le centre d’une « toile culturelle », grâce à la diversité et à l’ampleur de sa collection, à la fois historique, sociétale et artistique.
L’aéroport de Tempelhof est un symbole. Son histoire et celle de Berlin sont indissociables tant elles ont été jalonnées par de grands événements au 20ème siècle. Il est également un archétype en termes de conception architecturale. La réouverture prochaine de l’ancienne tour de contrôle marquera une nouvelle étape dans la reconquête de ce monument berlinois. L’entrée dans le bâtiment fait réapparaître la structure originelle des arcades en béton. Augmentant la transparence et la luminosité, cette intervention améliorera la circulation des visiteurs vers le 6ème étage qui regroupe l’espace d’exposition, le café et la boutique, puis vers la terrasse où les attend un panorama sur la ville. Afin de créer un lien fort entre les différents niveaux, nous avons rapporté une matière unique sur les volées et les paliers d’escaliers ainsi que sur le sol de la terrasse. Le soir, grâce à un éclairage intégré, la tour de contrôle sera visible de loin et apparaîtra tel un phare permettant de s’orienter dans la ville.
Le musée Lorrain de Nancy n’est pas un bâtiment, mais un territoire ou cohabitent des constructions d’âges variables. Cet ensemble articule différents tracés urbains, celui du moyen âge, de l’époque Stanislas et du 19è siècle, le tout autour d’un parc boisé. La nouvelle extension se place le long de ce cœur végétal, au milieu du système. Elle intègre l’accueil du musée, les expositions temporaires et l’auditorium. L’ensemble du projet constitue une hétérogénéité assumée que nous qualifions de « ville-musée » où chaque édifice reflète une part de l’histoire de la ville, intègre une fonction spécifique ou présente un espace majeure caractéristique.