The National Cowgirl
Museum and Hall of Fame
C'est l'histoire des cowgirls depuis ses origines à nos jours où cette notion s'élargit et se définit à travers des femmes qui ont contribué au progrès de l'Ouest américain. Inscrit au cœur du quartier culturel de Fort-Worth, l’institution voisine quelques chefs-d’œuvre architecturaux dont Le Kimbell Art Museum de Louis Kahn, l’Amon Carter Museum de Philip Johnson et Le Modern Art Museum de Tadao Ando.
Il a fallu concevoir un nouveau musée en réhabilitant le bâti actuel, en aménageant près de 2000 m2 d'espaces d’expositions permanentes et d'espaces d'accueil, et en imaginant une structure d'accueil à l'extérieur. Notre mission a été très étendue, de la restructuration architecturale et la réorganisation spatiale complète, à la scénographie et la production spécifique des médias audiovisuels.
Notre proposition s’inspire de l’imaginaire sensitif, géométrique et matériel de l'univers originel de la cowgirl sans tomber dans le cliché ou dans une transcription littérale. Les lignes courbes, les motifs et la matière épaisse ou rugueuse se mêlent aux portraits, voix, films, vêtements et objets appartenant aux cowgirls et fédèrent les deux niveaux du bâtiment. Les limites spatiales sont traitées de manière spécifique, comme des ouvertures panoramiques sur le paysage linéaire et étendu de l'Ouest américain. L'horizon est ainsi omniprésent dans le parcours du visiteur.
Nous avons réalisé des hologrammes d’Annie Oakley, en restituant le personnage issu de la fusion de deux actrices et des effets spéciaux. Une année de shooting et calcul pour 5 minutes de reconstitution
Le projet utilise les lignes courbes sensuelles, inspirées des paysages peints par Georgia O’Keeffe et aussi une manière de marquer son identité dans un environnement dominé par d'élégants musées très orthonormés. Les paysages de l'Ouest américain sont de grands horizons portant la vue très loin. Nous avons décidé d'amener cette immensité dans le musée.
Décloisonner et créer de grands espaces ouverts structurés en archipel.
Jouer avec des formes courbes à l’image des paysages dessinés par Georgia o’keeffe
Un musée dont les limites ne sont pas de simples murs opaques, mais des horizons filmés et projetés, qui évoluent dans le temps. Le mobilier est conçu pour s'adapter à de multiples contenus, au niveau bas, de grandes vitrines courbes dont le contenu peut changer facilement et au premier étage, de larges îlots capables d'accueillir différents types d’expositions. Une stratégie à la fois durable et spécifique pour le musée.
L’horizon évolutif du grand ouest et la métamorphose des paysages selon le cycle du soleil, projeté sur la totalité de la paroi périphérique du musée
Le projet a été phasé en deux temps. D'abord la Wild West Gallery et les espaces d’expositions temporaires au niveau 0 réalisée en 2015. Puis la grande exposition permanente à l'étage en mars 2019. A ce jour, l'ensemble des expositions permanentes a été réaménagé.
Le premier challenge était de concevoir de très grandes vitrines courbes, réalisées en Italie et acheminées en containers. Nous avons réalisé des hologrammes d’Annie Oakley, en restituant le personnage numériquement, issu de la fusion de la corpulence de deux actrices et de la voix d’une autre. Une année de shooting et calcul pour 5 minutes de reconstitution
Long de 50 mètres, la projection était techniquement une prouesse à réaliser : tournage de paysages et de chevaux dressés pour l’occasion, dans deux États américains, avec plusieurs caméras en 4K,
Vivre pleinement une aventure humaine et culturelle durant 7 années. Parcourir le territoire. Voir les géographies d’un vaste monde. Se laisser surprendre par le dépaysement. Gérer une équipe de design mais aussi de production de médias, tournage, casting, dressage, effets spéciaux. Réhabiliter une architecture, faire une exposition et un film en même temps pour les fusionner en un même lieu. Orchestrer un parcours dans l'espace et le temps. Imaginer l’exposition comme une pièce de théâtre ou un film. Le désir de faire et de vivre le projet était le principal outil qui nous a donné la force de mener notre mission le plus loin possible.
En 2012, nous avons découvert un musée fait de décors et de pastiches. Aujourd’hui il affiche un nouveau visage, élégant et raffiné, exprime de l’émotion et de la douceur sans prétention. Il impressionne par sa singularité. Il est moderne et baroque, il est hybride et unique, une respiration, une ouverture sur l’horizon du Grand Ouest.
Projet
The National Cowgirl Museum and Hall of Fame
Lieu
USA, Fort Worth
Marché
Privé
Surface
3000 m2
Équipe
Projectiles, architecte-muséographe + scénariste (mandataire)
Christophe Dupuis & Circus, production multimédias
Panni Demeter, graphisme + signalétique
Abraxas concepts, conception lumière
Bennett, Benner & partners, architecte d’exécution + B.E. Tous Corps d'États
The projects group, management de projet et programme + Ordonnancement, Pilotage, Coordination
Maîtrise d'ouvrage
The National Cowgirl Museum
Phases
ÉTUDES 2012 → 2016
CHANTIER 2017 → 2019
LIVRÉ 2019
© Projectiles
© CraigKuhner
© Dror Baldinger
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