Musée du Débarquement
« Quand les vestiges auront disparu, il restera le musée »
Cette phrase, extraite du programme, est très forte. Elle dit bien les enjeux majeurs de ce projet que sont le souvenir, la connaissance et la transmission de cette histoire commune ainsi que notre devoir de mémoire au-delà de la disparition certaine des vestiges du port artificiel dans un futur proche.
Dans ce paysage très ouvert, tout est horizon
La relation du projet au territoire est fondamentale et paraît presque aller de soi : positionné comme il l’est, ce musée est de fait un observatoire. Cette opération marque une nouvelle étape dans l’évolution de ce site unique nous a fortement interrogé sur la démarche à adopter. Une fois purgées de ses différentes extensions et après avoir fait disparaître les installations techniques en toiture, le bâtiment de François Carpentier, à la morphologie caractéristique des années 1950, retrouve une certaine tenue. Plusieurs scénarios sont alors développés et pourtant… En dehors du fait que l’ancien musée ne garantisse plus un bon accueil des visiteurs et que les conditions de conservation de la collection ne répondent plus aux standards internationaux, deux arguments principalement liés à l’insertion urbaine nous conduisent finalement à développer un projet entièrement neuf.
Transformation du site à l’échelle urbaine, au coeur d’une topographie singulière
Une trame de 2 mètres comme règle de composition
Le remplissage entre cet exosquelette en béton est constitué de grands châssis vitrés. En fonction des orientations et de la nature des espaces intérieurs, les vitrages recevront un traitement spécifique anti UV et une sérigraphie tramée afin de filtrer certaines vues. La transparence de ses façades permet à ce bâtiment vivant, ouvert et accueillant de refléter les constructions alentours et leurs diverses modénatures.
Une structure préfabriquée béton
Écho du défi technologique du port artificiel ‘Mulberry B’
En dehors des avantages offerts par des éléments de structure préfabriquée en béton en termes de rapidité de montage et de qualité de finition, leur mise en œuvre fait directement écho au génie d’ingénierie que sont les modules constitutifs du port artificiel. Construits de l’autre côté de la Manche, les caissons Phoenix, les quais, les flotteurs et les tabliers des chaussées flottantes, ont ensuite été acheminés vers Arromanches-les-Bains pour y être assemblés.
Projet
Le musée du débarquement
Lieu
France, Arromanches-Les-Bains
Marché
Public
Surface
2 200 m2
Équipe
Projectiles, architecte (mandataire) + scénographe
Tpf ingéniérie, B.E. Tous Corps d'États
Emma Blanc, paysagiste
Bureau Michel Forgue, économiste de la construction
Abraxas concepts, conception lumière
Lundi 8, conception multimédias
Wa75, graphisme
Changement à vue, équipement scénique
Altia, acousticien
Veroliv, manip
Aïnu, conservation préventive
Maîtrise d'ouvrage
SHEMA mandataire de la Commune de Arromanches-Les-Bains
Phases
CONCOURS 2019
ÉTUDES 2020 → 2021
CHANTIER 2022 → 2023
LIVRÉ 2023
© Projectiles
© Antoine Cardi
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