Le toit comme espace public
La pratique sur les toits en fin d’après-midi et en soirée est très populaire à AlUla.
Ici, le toit est vaste. Après le hall central, le toit est le deuxième espace public majeur du projet. Il contient le restaurant et sa terrasse extérieure, un auditorium en plein air, et de multiples places assises et salons pour les réunions et les événements.
Les espaces et les liaisons sont suffisamment creusés dans l’épaisseur de la toiture pour éviter les garde-corps tout en permettant au regard de se porter vers l’horizon.

Ici, les mégalithes sont en béton teinté et texturé. Ils sont disposés tout autour, à l’extérieur et à l’intérieur du hall central de la Villa. Leur disposition spatiale, leur dimension et leur morphologie leur confèrent un caractère fédérateur et tellurique.
Les mégalithes ont également un rôle climatique. Ces grandes masses minérales filtrent les rayons du soleil, augmentent la surface de l’ombre projetée sur les façades et rétrécissent les passages créant des flux d’air vers l’intérieur du hall.

Poétique de l’érosion
Le béton des mégalithes est soumis à une dualité de traitement, Un béton légèrement rugueux, homogène mais vibrant, urbain et civilisé, et puis un béton rocheux, extrêmement rugueux, suivant une esthétique de l’érosion sublime, celle que l’on retrouve tout autour, celle des rochers et des falaises d’AlUla, une monumentalité en équilibre instable, grandiose et réactive à tous les phénomènes naturels, l’érosion du vent, l’érosion de l’eau, l’érosion de la pesanteur.
Les mégalithes ne suivent pas seulement une esthétique du mimétisme. Ils sont conçus par le phénomène de l’érosion appliqué à leur propre matérialité, le béton.